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J. Déjacque. “De l’être-humain mâle et femelle” – Lettre à P.J. Proudhon (1857)

déjacque“Écrivain fouetteur de femmes, serf de l’homme absolu, Proudhon-Haynau qui avez pour knout la parole, comme le bourreau croate, vous semblez jouir de toutes les lubricités de la convoitise à déshabiller vos belles victimes sur le papier du supplice et à les flageller de vos invectives. Anarchiste juste milieu, libéral et non Libertaire, vous voulez le libre échange pour le coton et la chandelle, et vous préconisez des systèmes protecteurs de l’homme contre la femme, dans la circulation des passions humaines ; vous criez contre les hauts barons du capital, et vous voulez réédifier la haute baronnie du mâle sur la vassale femelle ; logicien à bésicles, vous voyez l’homme par la lunette qui grossit les objets, et la femme par le verre qui les diminue ; penseur affligé de myopie, vous ne savez distinguer que ce qui vous éborgne dans le présent ou dans le passé, et vous ne pouvez rien découvrir de ce qui est à hauteur et à distance, ce qui perspective de l’avenir : vous êtes un infirme!”

Joseph Déjacque. “De l’être-humain mâle et femelle” – Lettre à P.J. Proudhon (1857)

“Scrittore violentatore di donne, assoluto servo del maschio, Proudhon-Haynau, che ha potuto frustar col knout  la parola, come il carnefice croato, lei sembra godere di tutti le lubricazioni della lussuria a spogliare le vostre belle vittime sulla carta della tortura e di fustigarle con le invettive. Anarchico centrista, liberale e non libertario, desiderate il libero scambio tra il cotone e la candela, e raccomandate sistemi di protezione del maschio contro le donne nello smuoversi delle passioni umane; strillate contro gli alti baroni del capitale, e volete ricostruire l’alta baronia maschile sulle donne vassalle; logico da monocolo vedete l’uomo con l’occhiale che ingrandisce gli oggetti, e la donna con quello che li diminuisce; pensatore afflitto da miopia, non sapete distinguere che ciò che vi mutila nel presente o nel passato, e non potete valutare qual è l’altezza e la distanza, e che cosa prospetta l’avvenire: siete un malato!”